Minuit

Toutes les idées se sont échappées.

Je reste seule. Calme. Ne pas penser. La tête vide.

C'est une autre agitation qui m'occupe.

L'insomnie.

Faire quelque chose. Quoi ? Rien ne vient dans ma tête vide.

Je prends un livre. Un autre. Un autre.

Rien ne me satisfait. Je n'ai rien à faire. Même pas penser.

Même pas dormir.

Ta dureté apparente

Ta douceur transparente

Ta poésie qui surgit de ton cœur endurcit

La carapace qu'il faut percer à coup de toc et de piolet

Mon air émerveillé quand enfin tu me parles de toi et que je te rétorque que tu aimes parler de toi

et que tu te refermes et que je te retiens et que je ne parles plus de moi et que tu t'ouvres et que tu deviens tendre

comme une fleur comme une saveur qu'on a envie de prendre dans sa bouche dans ses bras    

comme j'ai envie de te prendre dans mes bras dans ma bouche et de nous laisser aller                sur le banc en hauteur et vers l'horizon

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Les chemins que l'on prend.

Boutonniette, j'aimerais te revoir sur ce chemin

même si dément sied à décidément et à dame ment.

Qui sait qui sied à qui et qui est dans le cœur de qui.